Roc’h 2025 : Reconnaissance du 120 km

Début mai, Bernard a reconnu sur trois jours, en éclaireur, le parcours de 120km qui sera proposé le 14 septembre 2025.

Première étape : du départ à Huelgoat, jusqu’au ravitaillement R2 au Cloître-St-Thégonnec

Comme l’an dernier, je profite du long week-end du 1er mai pour reconnaitre le parcours de 120km qui sera proposé le 14 septembre. C’est l’occasion de vérifier l’intérêt et l’état des chemins, de rencontrer quelques propriétaires ou randonneurs.

Vendredi 02, vers 10h, je démarre du stade d’Huelgoat désert, sous un beau soleil printanier.

Dès les premiers hectomètres, on pénètre en forêt domaniale d’Huelgoat. Grâce à la mobilisation de l’ONF, des collectivités locales et des bénévoles des clubs, il n’y a pratiquement plus de stigmates de la tempête Ciaran de novembre 2023.

Après avoir longé le canal qui alimente l’usine hydroélectrique, près de l’ancienne mine argentifère, on bifurque avant la maison forestière de l’Arquellen, pour une première ascension à l’est du Camp gallo-romain d’Artus.

Ensuite, c’est une alternance de singles et de pistes forestières assez larges permettent au peloton de s’étaler, dans les bois de la Lande ou de Lestrézec. A partir de la chapelle de Trénivel, les paysages sont plus ouverts, permettant d’apercevoir les sommets de la Réserve Naturelle des Landes du Cragou et du Vergam.

Vous traverserez quelques hameaux qui vous feront découvrir le patrimoine bâti des Monts d’Arrée. Une première incursion sur la voie verte Roscoff-Concarneau, vous offrira un court moment de répit, avant de reprendre l’ascension vers les sommets septentrionaux.

Il faudra appuyer fort sur les pédales pour se hisser jusqu’au premier ravitaillement, dans le bourg de Lannéanou, que Les Roc’h arpentent pour la première fois. Après le ravitaillement, le chemin s’élève encore jusqu’au sommet de l’antenne du Télégraphe. Ce point culminant (300m) offre l’un des plus beaux points de vue, à 360°, sur toute la région : antenne du Roc’h Trédudon à l’ouest, les rivages de la Manche au nord, les sommets des Côtes d’Armor à l’est et la ligne de crête des Montagnes Noires vers le sud.

Je profite de la quasi absence de vent pour effectuer ma pause déjeuner, en profitant de ce paysage exceptionnel !

Après la pause, je repars vers l’ouest, pour découvrir le terrain de jeu du club Arrée VTT, entre Plougonven et Le Cloître-St-Thégonnec. On s’éloigne progressivement du Télégraphe et des landes pourpres du Vergam. C’est reparti pour un toboggan de chemins ruraux et de singles en sous-bois.

Il est presque 18h lorsque j’atteins le bourg du Cloître-St-Thégonnec, où se tiendra, le deuxième ravitaillement.

Avec mes allers-retours, j’ai parcouru plus de 50km et plus de 1 200m de dénivelé, sur cette première étape, bien physique.

Ce soir, je dors dans le nouveau gîte d’étape qui vient d’ouvrir en avril, près du musée du Loup.

De même, c’est dîner « trois étoiles » au Bistrot du Cragou, situé à 50m du gîte.

Deuxième étape de R2 au Cloître-St-Thégonnec, au R4 à l’allée couverte de Mougau Bihan :

Le musée du loup n’est pas ouvert lorsque je quitte le gîte du Cloître-St-Thégonnec, vers 9h15.

A la sortie du bourg, on emprunte un sentier de découverte, avec tableau et panneaux d’informations.

A peine 1km de parcouru, que l’on est déjà dans le vif du sujet en slalomant entre les chaos rocheux du parcours de trail. La suite est bucolique, à travers des chemins ruraux, inédits pour Les Roc’h, dans des paysages qui rappellent les plateaux auvergnats. Puis c’est un pur bonheur d’emprunter 2 km de single dans le bois en parallèle de la rivière du Queffleuth.

La rivière franchie, on pénètre sur le territoire de Plounéour-Ménez. Je longe désormais la rivière du Relecq, avant une longue ascension vers le Bois et le Manoir de Coatlosquet. Le cheminement à travers landes et champs me permet d’apercevoir furtivement, à travers la brume, les sommets des Monts d’Arrée vers le sud ou la mer vers le nord.

On retrouve un peu de bitume en passant entre le vieux moulin de Coatlosquet et son étang, inondé de soleil.

Les Monts d’Arrée sont une terre d’élevage pour les chevaux que l’on croise régulièrement. De nombreux cours d’eau sont franchis régulièrement, souvent sur des dalles en pierre, plus ou moins larges.

Je m’accorde une pause méridienne, au hameau de Kerfrec, où devrait se tenir le troisième ravitaillement. Puis je reprends mon périple en direction du Manoir du Bois de la Roche. Là, je trouve les traces des traileurs de l’UTMA qui sont passés ce matin !

Ceux qui aiment la technique apprécieront le parcours qui serpente à travers les arbres et les chaos rocheux.

Ensuite, il faut remonter jusqu’au bourg de Commana, où je trouve le site d’arrivée de l’UTMA, avec les derniers finishers.

Je quitte la civilisation, et je reprends mon périple vers le sud, toujours par de jolis chemins qui mènent à l’allée couverte de Mougau Bihan. La construction est solide, puisqu’elle nous attend depuis 5 000 ans ! C’est le lieu retenu pour le quatrième ravitaillement pour les parcours de 85 à 120km.

C’est ici aussi que s’arrête ma deuxième étape, après 37km et seulement 700m de D+ (l’étape la moins dure).

Troisième étape de R4 (Mougau Bihan), jusqu’à l’arrivée à Huelgoat :

Après une dernière nuit au gîte du Cloître-St-Thégonnec, direction Mougau Bihan pour ma troisième et dernière étape. L’allée couverte n’a pas bougé, pendant la nuit !

200m après le ravitaillement, ce sera l’heure du choix entre raccourcir par le parcours de 100km ou s’engager pour la boucle, d’une vingtaine de kilomètres, autour du Lac du Drennec.

Démarrage en douceur, en direction du Lac du Drennec, avec la nature qui s’éveille sous un soleil, de plus en plus vigoureux.

Le chemin, large et relativement plat, qui longe le lac est réservé aux piétons. A VTT, nous empruntons le parcours équestre, en parallèle, et plus ludique. De temps et temps, les deux chemins sont très proches et l’on peut profiter des points de vue, comme les pêcheurs, les randonneurs ou les joggers. Au-delà du lac, on découvre la Forêt de St-Cadou qu’il faudra gravir, par la suite.

La rivière Elorn est franchie en aval du barrage érigé en 1981 (280m de long et 30m de haut), pour alimenter le nord Finistère. La retenue créé un lac artificiel de plus de 100Ha, avec sa base nautique.

Désormais, il faut remonter vers les crêtes, par paliers successifs, en passant par le charmant village de St-Cadou, sur la commune de Sizun. Les cavaliers profitent aussi de la douceur printanière pour traverser cette nature préservée.

Avec 90km au compteur, la montée de la Fontaine de St-Cadou, pourrait rester dans les mollets pour les plus entamés des vététistes. Heureusement la traversée horizontale, de la Forêt Domaniale gérée par l’Office National des Forêts, constitue un moment de répit. A la sortie, se tiendra le cinquième ravitaillement, juste avant la ligne de crête en point de mire.

Après cet arrêt au stand, vous serez plus lucide pour aborder la descente caillouteuse avant de traverser la rivière Elorn naissante, sur la passerelle en bois où vous serez canalisé, afin de ne pas traverser à gué.

Ensuite, il faudra remonter vers le carrefour de Croas Mélar et ses nombreux points de vue sur le Menez Kador et le Mont Saint Michel de Brasparts, plus au sud.

A partir de Croas Mélar, le profil est plus calme, mais la moyenne horaire ne sera pas élevée, car les chemins des ardoisières ne sont pas très roulants. On serpente à travers les arbres brulés par les incendies de l’été 2022 (2 200Ha concernés), avec une nature qui reprend de la vigueur. On laisse sur sa gauche, le Lac du Drennec et le clocher de Commana, traversés un peu plus tôt.

Au loin, les premiers du 120km, pourront apercevoir les derniers vététistes du 60km qui dévaleront les pentes du Menez Kador, avant de les rattraper, peut-être, à la jonction entre la Croix Cassée et le Roc’h Trévézel. La silhouette de l’ancienne centrale nucléaire, se détache sur les bords du Lac de Brennilis, ainsi que les clochers de Botmeur et La Feuillée. Aujourd’hui, depuis Croas Mélar, le plaisir de rouler sur les parcours permanents de la Base VTT FFVélo des Monts d’Arrée est contrarié par un très fort vent de nord-est.

Je trouve un abri derrière un bosquet pour effectuer ma pause méridienne.

En repartant, le vent souffle toujours aussi fort et, avec la végétation rase qui ne protège pas, il est bien compliqué de maintenir sa trajectoire dans les ornières vers le Roc’h Trévézel, où je ne m’attarde pas.

L’antenne de Roc’h trédudon est désormais en point de mire.

Je roule sur le toit de la Bretagne à 370m d’altitude. Du pied de l’antenne jusqu’au Col de Trédudon, il n’y a pas de dénivelé, mais je dois lutter contre le vent qui semble prendre un malin plaisir à s’orienter en permanence face à moi !

Le Roc’h Trédudon (385m) marque le point extrême de mon périple sur la ligne de crête des Monts d’Arrée, et le début du retour en profil descendant vers Huelgoat, à travers les landes.

Je passe par le hameau de Trédudon l’Hôpital, où se tiendra le dernier ravitaillement des grands parcours. Il ne restera plus que 13km, pour rejoindre Huelgoat, avec son tour du Lac et sa montée finale au stade !

Pour cette dernière étape, rendue éprouvante à cause du vent, le compteur affiche 44km et 800m de D+.

Sur les trois jours, avec quelques allers-retours, j’ai parcouru un peu plus de 130km pour 2 700m de D+, sous un très beau soleil printanier.

En septembre, les participants n’auront droit qu’à 11h pour réaliser les 120km. Beau challenge en perspective !